de l'importance de prendre en compte les votes blancs...

alors qu'en belgique par exemple les votes blancs sont comptabilisés, en France, ce n'est toujours pas le cas (on les considere comme une abstention), et dans mon grand pessimisme je me dis que ce n'est pas près d'arriver

je pense que vous avez du voir aux infos les voeux de JM le Pen, qui prédit au second tour des présidentielles de se retrouver face à Royale... Et que par la force des choses, une grande partie de l'électorat de droite se tournera vers lui (attendons de voir ce qui se passerai si Sarkosy ne passait pas au second tour, et voyons vers qui il demandera a son electorat de se tourner)... Ce qui nous mennerai donc vers une possible victoir du FN

je vous l'accorde, ne speculons pas trop...

Toujours est il que de ne pas prendre en compte les votes blancs dans de telles situations peut nous menner a la catastrophe...Et plus encore en general cela fausse donc les données de notre soit disant démocratie...

alors, on vote par depis, pour celui qu'on trouve le "moins pire", ou on vote contestataire... ou on s'abstient...


Je vous met en lien une petition, pour la reconnaisance du vote blanc, ainsi qu'un lien vers le site du parti blanc qui milite pour l'obtention de la reconnaisance de ces votes

aux urnes etc ...

pixel a écrit:

alors qu'en belgique par exemple les votes blancs sont comptabilisés

D'ailleur je crois bien que le vote est obligatoire en Belgique ou je me trompe?

oui tu as raison chrisy, c'est obligatoire, tout comme en grece et au luxembourg


http://www.senat.fr/lc/lc121/lc1210.html

pixel a écrit:

alors qu'en belgique par exemple les votes blancs sont comptabilisés, en France, ce n'est toujours pas le cas (on les considere comme une abstention)

En est tu sûre ??
Je demande ça innocemment, mais il me semble qu'ils sont comptés (attention, comptés et comptabilisés ne veut pas dire la même chose) mais en même temps que les votes nuls (pas de différentiation).

Ensuite, le fait de les comptabiliser ne changerait (dans les faits et outre une certaine valeur symbolique) qu'une seule chose, même si elle peut être de taille : l'election d'un candidat au premier tour.

Mettons que, au premier tour, sur 10 votes exprimés et valides, un candidat remporte 6 voies et les autres se partagent le reste.
Alors il dispose, dans le système français, de la majorité absolue et est élu directement.
Si par contre il y a 10 votes blanc comptabilisés, celà entraine un second tour et voilà.

Pour le reste (en pratique) ça ne change rien.
Mais je serais prêt à revoir mes positions concernant le droit-devoir de vote si le blanc était mieux compté.

Citation :

Quels sont les freins à la reconnaissance du vote blanc ?

La reconnaissance du vote blanc pose la question de la légitimité d’une élection. C'est-à-dire que si les votes blancs sont reconnus et s’il y en a de plus en plus, alors se pose la question de la légitimité démocratique des candidats pour lesquels une population aura voté.

Dans le climat actuel de protestation et de crise de la représentation politique, si le vote blanc était reconnu comme un vote exprimé, le risque est grand de voir se développer encore davantage le refus de l’offre électorale proposée. Et la légitimité des résultats d’une élection risquera d’être affaiblie.

Dans certains pays, le vote est obligatoire. Quelles en sont les conséquences et est-ce une option envisageable en France ?

Le vote obligatoire est une proposition qui est relancée de façon assez récurrente par diverses forces politiques. L’UDF est le dernier à avoir fait une proposition en la matière. Le vote obligatoire est souvent considéré comme la possibilité de solutionner l’augmentation constante et régulière de l’abstention.

La Belgique et le Luxembourg sont des pays où le vote est obligatoire et où le taux de participation est bien plus important qu’en France. Dans ces pays, la réponse de ceux qui ne veulent pas se positionner par rapport à l’offre électorale proposée reste les votes blanc ou nul. Les votes blancs et nuls se comptent en plus grand nombre que dans les pays où le vote n’est pas obligatoire.

Le vote obligatoire serait-il une réponse à la crise de la participation électorale ?

C’est un débat qui reste ouvert. Dans un pays comme la France, où la conception même de la citoyenneté relève d’une logique de responsabilité - inscription volontaire sur les listes électorales, engagement de l’individu dans le choix électoral -, l’obligation de voter ne fait pas partie de la culture politique qui s’est historiquement forgée depuis la Révolution Française. Nous n’avons pas la même histoire que certains autres pays.

http://2007.tns-sofres.com/interview.php?id=206

Citation :

Assemblée Nationale : Vote Blanc, proposition de loi n°82 adoptée le 30 janvier 2003. «Les bulletins blancs sont décomptés séparément et annexés au procès-verbal. Ils n'entrent pas en compte pour la détermination des suffrages exprimés, mais il en est fait mention dans les résultats des scrutins.» La discussion générale vaut le détour sur la perception du vote blanc par les députés (le résumé analytique est plus facile à lire).

http://padawan.info/fr/politique/vote_blanc_peut_mieux_faire_.html

je vous conseille le dernier lien, bien intéressant, il parle du fait que le vote blanc n'est pas relayé par les media, qui ne jouent donc pas leur role dinformation !

quand a limportance quils le soient, je me permet un cc de wikipedia:


* Lors des élections dans les petites communes où tout le monde se connaît, le vote blanc permet de rester neutre tout en ayant donné l'impression d'être allé voter.
* Il permet de mesurer la légitimité d'un élu : s'il est élu avec peu de bulletins blanc, ses décisions seront peut-être mieux respectées parce qu'il recueille l'assentiment positif des électeurs. Inversement, en cas de forte abstention ou de nombreux votes blancs ou nuls, il est probable que l'élu reflète moins fidèlement la volonté majoritaire et que l'adhésion à ses choix politiques soit moins assurée.
* Une des significations possibles d'un vote blanc est que l'électeur n'a pas trouvé de candidat ou de parti politique qui corresponde à ses idées, mais qu'il tient à manifester sa déception par un vote, plutôt que par l'abstention. Il indique alors peut-être qu'il ne remet pas en cause le principe des élections ni leur utilité.
* Lorsque le chiffre des votes blancs est publié et qu'il est non négligeable, cela peut être considéré comme un appel à susciter de nouvelles candidatures pour les élections suivantes, voire à créer de nouveaux partis politiques, qui chercheraient à capter les voix de cette « réserve de votants », qui ne se reconnaît ni dans les candidats en présence, ni dans leur programme. Le pourcentage des votes blancs n'est pas connu en France puisqu'ils sont comptabilisés avec les votes nuls. Le taux de votes blancs et nuls varie en moyenne entre 2 et 5 % des inscrits.
* Une des options parfois envisagées est de considérer le vote blanc comme suffrage exprimé et, s'il obtient la majorité, de convoquer de nouvelles élections avec de nouveaux candidats.
* En France, le vote blanc est aussi appelé par certains organismes : l'abstentionnisme civique.


@ skuizh: mea culpa, le vote blanc n'est pas consideré comme une abstention de vote, mais est juste comptabilisé dans les suffrages non exprimés je me suis un peu emportée, meme si civiquement c'est bonnet blanc et blanc bonnet

un avis belge sur le vote blanc :
http://cours.funoc.be/essentiel/article/article_dossier.php?idart=479&id_dossier=4

Citation :

Le vote blanc, c'est nul ?

Dans notre pays, les Belges, âgés de 18 ans au moins, sont obligés d'aller voter. Le droit de vote est donc aussi une obligation, un devoir. Et cela depuis plus de 100 ans. On nous dit qu'un bon citoyen doit s'informer et voter. Mais il y a des électeurs qui ne veulent choisir aucun des partis politiques ou des candidats qui sont sur les listes. Que font-ils? Certains votent volontairement «nul». Par exemple, ils écrivent une grossièreté sur leur bulletin ou ils le barrent d'un trait. Ce bulletin ne compte pas, évidemment. D'autres votent «blanc». Ils n'écrivent rien du tout sur leur bulletin et le mettent dans l'urne. Ce vote blanc est un vote valable. Mais il n'est pas pris en compte pour attribuer les voix et donc les élus des partis politiques.

Exemple. Dans un bureau de vote, 1 100 électeurs se sont présentés et il y a 100 personnes qui ont voté blanc. Un parti a recueilli 501 voix sur 1 100. Ce parti n'a donc pas 50% des voix. Mais on ne compte pas les votes blancs. Le parti a donc 501 voix sur 1 000. Il a donc plus de 50% des voix. C'est pour cela que l'on dit que les votes blancs profitent aux partis les plus forts.

Les votes blancs sont des votes valables mais ne sont pas reconnus politiquement en tant que tels. Certains pensent que l'on devrait reconnaître politiquement le vote blanc. Cela pourrait limiter les voix de l'extrême droite. Les électeurs déçus par la politique pourraient exprimer leur mécontentement sans voter pour des partis d'extrême droite.

Je sais pas si c'est bien ici que je devrais mettre ce post ou pas, et peut-être que ma remarque paraîtra utopique à certains; mais pourquoi ne pas demander aux électeurs de voter, d'une part pour la personne qu'ils souhaiteraient voir au pouvoir ou voter blanc, et d'une autre part de voter pour le candidat qu'ils NE veulent PAS voir au pouvoir? Ensuite, on ferait les comptes pour chaque candidat et on verrait lequel est finalement le plus souhaité. Le droit (devoir) de vote nous permet de dire qui l'on veut voir diriger le pays, mais il ne permet d'exprimer notre opinion sur le(s) candidat(s) qu'on ne veut absolument pas voir!!!

Evidemment, vu que le gouvernement a déjà du mal à accepter la prise en compte du vote blanc, cette pensée ne leur effleurera probablement même pas l'esprit mais...

bayrou avait fait une proposition dans le sens du double vote. non pas voter pour et contre quelqu un (ce serait peut etre tres compliqué a mettre en place et ethiquement je pense pas que ce sois valable) mais pour pouvoir voter dune part pour un candidat de raison, de lautre part pour un candidat de coeur (j'avais trouvé plutot pas mal cette idée d'ailleurs, cela permettrait alors de ne pas se sentir frustré dans ses choix electoraux)

C'est vrai qu'éthiquement, ce serait peut-être pas valable, ou même correct, mais en même temps, ça pourrait peut-être permettre d'éviter que des candidats, comme le Pen il y a 5ans, arrivent au deuxième tour... En tout cas, en attendant, il reste toujours la possiblité de voter blanc...

Pour ce qui est de la proposition de Bayrou, j'avoue que je n'en avais pas entendu parler! Mais c'est pas mal, je suis d'accord avec toi.

Dans le sens du double vote, il y a aussi le système électoral allemand (mais il me semble que ça marche seulement pour les législatives): on vote d'une part pour un candidat de la liste, de l'autre pour le parti que l'on préfère. Ensuite, il y a un décompte, et la moitié du parlement est choisie grâce aux votes directs des citoyens, l'autre moitié étant choisie au suffrage indirecte.