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Nombre de messages : 4241 Age : 43 Localisation : Bzh - 29 Date d'inscription : 06/07/2006
| Sujet: Vian v'la Boris :A vincennes jusqu'au 14 janvier Ven 5 Jan - 13:25 | |
| pour ceux qui ont la chance d'étre dans le coin, jusqu'au 14 janvier au Théâtre Daniel-Sorano, 16, rue Charles-Pathé a Vincennes a lieu un hommage a Vian: Vian v'là Boris, d'après des textes de Boris Vian, conception et mise en scène de Michel Abecassis, avec Didier Bailly, Nicolas Dangoise et Pierre Ollier. Du jeudi au samedi, à 20 h 45, dimanche à 16 heures. Jusqu'au 14 janvier. De 12 € à 22 €. Durée : 1 h 15. - Citation :
- Sur la scène du Théâtre Daniel-Sorano, à Vincennes, des cubes, jaunes, rouges, verts, deux petites chaises. Un piano. Trois silhouettes dessinées par des lumières verticales. "Je suis né, par hasard, le 10 mars 1920" a écrit Boris Vian, qui est mort en 1959. Tout est dans ce "par hasard". C'est le premier extrait des textes de cet artiste à tout faire - écrivain, ingénieur, auteur de chansons, trompettiste, critique, traducteur - à découvrir dans Vian v'là Boris, spectacle conçu et mis en scène par Michel Abecassis.
La phrase qui termine le spectacle enfonce le clou. "J'ai eu une vie mouvementée, mais je suis prêt à recommencer." Un peu d'ironie, un rien de noirceur, un soupçon d'absurde. L'ensemble est traversé d'airs de jazz, ragtime des premiers temps, blues où le tragique a toujours en ligne de mire l'espérance de meilleurs jours.
Servi par trois comédiens-chanteurs et musiciens (Didier Bailly au piano, Nicolas Dangoise à la trompette et Pierre Ollier), Vian v'là Boris nous montre un Vian probablement moins connu que celui des chansons-fantaisies comme J'suis snob ou Fais-moi mal Johnny et du roman générationnel L'Ecume des jours.
DE LA TENDRESSE ET DE LA COLÈRE Une poignée de chansons s'intercalent entre les textes, chacun bénéficiant d'une idée graphique de mise en scène. Allons z'enfants, sur les joies de la vie d'un conscrit, La Complainte du progrès, déclaration d'amour et clin d'oeil à l'essor de la société de consommation, On n'est pas là pour se faire engueuler, en rappel.
L'ensemble a de l'allure, porté par la voix de Pierre Ollier, incarnation principale de Vian, et qui met dans un même timbre de la tendresse et de la colère.
Tout s'enchaîne, avec des contrastes, un sens talentueux de la surprise, traçant aux alentours du portrait de Vian celui de la France de la fin des années 1930 à la fin des années 1950. La guerre est passée. L'Hexagone perd peu à peu son empire colonial. Vian écrit Le Déserteur à la fin de la guerre d'Indochine, en 1954. La chanson est interprétée par les trois comédiens sans grandiloquence, avec la fragilité de gamins de 20 ans qui ont peur de mourir pour des causes qui ne sont pas les leurs. Un moment fort. | |
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