lut1dforé console multipiSte
Nombre de messages : 337 Age : 40 Localisation : ville belle ! Date d'inscription : 17/08/2006
| Sujet: Nicolas de Staël Mer 31 Jan - 0:07 | |
| Nicolas (Nikolaj Vladimirovitsch) de Staël voilà un peintre que j'admire beaucoup, notamment pour son utilisation des couleurs qui m'a beaucoup marquée. sans rentrer dans les détails techniques n'étant pas une spécialiste de la peinture, je voulais vous faire découvrir cet artiste souvent peu connu mais à mon sens extraordinaire. né le 5 janvier 1914 à Saint-Pétersbourg, mort le 16 mars 1955 à Antibes En 1919, suite à la Révolution, il est contraint de quitter la Russie, où son père, le Baron Vladimir Ivanovitsch Stael von Holstein, est vice-gouverneur de la forteresse Pierre et Paul à St Petersbourg. Devenu orphelin trois ans plus tard, il est confié à une famille qui vit à Bruxelles par sa marraine. Il étudie à l'Académie des Sciences et des Arts, puis quitte la Belgique pour voyager à travers l'Europe (Espagne, Maroc, Algérie, Italie) avant de s'engager dans la Légion étrangère et d'en être démobilisé en 1940. Il s'installe ensuite à Nice, et rencontre Braque en 1941. Sa peinture est tournée vers une représentation réaliste et dramatique. En 1942, il peint ses premières toiles abstraites : sur des fonds gris, des ellipses, formes lasso et grilles se superposent, compartimentant et « gravant » la peinture. Les formes géométriques prennent des lignes différentes, en fonction du travail donné sur les plans, contrastant le blanc et le noir. L'oeil est le plus souvent porté vers le centre, où plusieurs lignes s'opposent, créant comme un gouffre dans le tableau. On peut dire qu'il abandonne rapidement la peinture figurative, pour se consacrer à l'expression chromatique et au jeu des couleurs et teintes. (Jusqu'en fin de carrière, il peindra beaucoup par lumière artificielle.) Pendant dix ans, il travaille une pâte sur-nourrie d’huile, l’alourdissant ou l’allégeant, à l’aide de couteaux, de truelles ou même de taloches à mortier. Composition sur fond gris, 1943 En 1943, il s'installe à Paris, et vit dans la pauvreté. Il expose pour la première fois, en 1945 à la galerie Jeanne Bûcher. Ressentiment, 1947 commentaire du tableau : - centrepompidou a écrit:
Les lignes sombres, verticales et obliques, dominent et forment un réseau dense. Dans l’épaisseur de la pâte surgissent des accents colorés, blancs et bleus, ocre ou brique. Un mouvement, presque une palpitation, émerge de la profondeur grasse de la matière. L’œil éprouve émotion et plaisir sensuel à voir ces couches de peinture accumulées, granulées et striées. Derrière les barres sombres de la grille du premier plan frémissent des tons délicats, gris irisés, verts déclinés dans une gamme subtile. Les baguettes ou bâtonnets s’enfouissent les uns sous les autres et se perdent comme dans un jeu de mikado. La structure, d’un gris métallique presque noir, encadrant des plages de couleur bleue et ocre, évoque un vitrail.
Pendant la deuxième guerre mondiale, il vit à Paris avec sa femme Jeannine, qui décède en 1946. C'est après sa disparition que s'amorce une des phases les plus lourdes dans la peinture de Nicolas de Stael. De 46 à 47, on voit une dominance de la baguette, lignes verticales et horizontales, très présentes dans sa peinture. Composition, 1949 Au début des années 50, il connaît un vrai succès en France, comme en Angleterre ou aux Etats-Unis avec des oeuvres comme Les Toits, Les footballeurs!, Les Musiciens (1952), Les Bouteilles dans l'atelier, Grand nu orange (1953) Etude de paysage, 1952 La géométrique est vraiment poussée dans ses tableaux, dans une ambiance où tout est carré, il donne finalement l'impression d'un côté infini, décomposé. La matière devient plus grasse, plus palpable. Le Ciel Rouge, 1952 Les Musiciens, 1952 IDès 1953, sa dépression le retient dans le Sud de la France. Dans ses toiles, la tension devient palpable, presque insupportable. Pendant cette période, il revit la peinture figurative, la nature morte. Il utilise des pinceaux de plus en plus petits, de la gaze, des brosses, des cotons imbibés de térébenthine. Tout en gardant une pâte relativement épaisse, il tend vers un ensemble plus fluide, jouant sur les transparences. Blanc Maison, 1953 Marine, 1954 Le Bateau, 1954 L'abstrait et le réel se mélangent, finalement le « figuratif » ne devient-il pas « abstrait » ? Nu couché bleu, 1955 commentaire du tableau : - centre pompidou a écrit:
Sur ce nu épuré, d’une extrême élégance, domine le vermillon, couleur emblème de Nicolas de Staël. La violence de cette couleur, qui occupe la moitié supérieure de la toile, accentue la douceur bleutée de ce corps de femme. La ligne du visage, du buste et des jambes repliées dessine un tendre paysage de vallons et collines comme flottant sur l’écume duveteuse des draps. Le rouge est étiré à la brosse, sans nuances, monochrome. Le blanc, teinté de gris, s’allège et forme un halo autour des jambes. De cette silhouette alanguie, presque évanescente, se dégage un sentiment de sérénité comme si, dans cette transparence progressive de sa peinture, Nicolas de Staël allait bientôt passer dans sa toile, de l’autre côté du miroir.
Sa dernière oeuvre : Le Concert, 1955 Nicolas de Staël se tue en se jetant par la fenêtre de son appartement le 14 mars 1955. Pendant sa carrière, il aura peint environ 1100 toiles - Citation :
Voici un créateur qui a vécu en dix années le problème de la peinture tel qu’il se pose aux lendemains de la guerre à Paris. Son succès, l’évolution rapide de son art, sa mort semblent illustrer le conflit qui divise alors les tenants de l’abstraction et ceux de la figuration. Ce débat, qui peut paraître bien limité et superficiel, était issu des influences contradictoires des maîtres de l’art moderne présents en France, Picasso, Kandinsky, Braque, Bonnard et Matisse. Le 12 mai 2003 s'ouvre une exposition en hommage du peintre à St Petersbourg. Jusqu'à cette date, Nicolas de Staël est très peu connu en Russie. L'heure d'ouverture coïncida étrangement avec les coups de feu donnés lors de la fête de Pierre et Paul. De certains points de vie, ceci est perçu comme un signal mystique, comme si le Baron Vladimir von Holstein envoyait un message à son fils à travers l'eau delà. sources : Nicolas de StaëlCentre PompidouWikipediaNicolas de Staël | |
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spiral Carte @ puCe
Nombre de messages : 42 Age : 37 Localisation : Argenteuil (95) Date d'inscription : 21/09/2006
| Sujet: Re: Nicolas de Staël Jeu 1 Fév - 16:28 | |
| très bien ton initiative el lutin.
bio complete, ça donne envie de s'en nourrir.
merci | |
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Chrisy Non hypnotisée mais grave droguée
Nombre de messages : 1016 Age : 45 Localisation : Holland Date d'inscription : 17/08/2006
| Sujet: Re: Nicolas de Staël Jeu 1 Fév - 16:34 | |
| J'aime beaucoup les 2 premieres peintures mais le reste, moyennement.... | |
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lut1dforé console multipiSte
Nombre de messages : 337 Age : 40 Localisation : ville belle ! Date d'inscription : 17/08/2006
| Sujet: Re: Nicolas de Staël Jeu 1 Fév - 16:40 | |
| moi aussi jaime beaucoup les premieres, et cest surtout tres impressionnant de les voir en vrai.... car la tu te rend compte de la couche de peinture qu'il y a sur la toile et le travail sur les epaisseurs ce qui est impressionnant cest comment sa peinture a rapidement évolué. meme si le rendu souhaité est différent (plus figuratif) je suis fada de son utilisation des couleurs, ca me scotche | |
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FabreeK console multipiSte
Nombre de messages : 347 Date d'inscription : 15/08/2006
| Sujet: Re: Nicolas de Staël Ven 2 Fév - 21:15 | |
| vraiment tres beau... perso je prefere ses derniere oeuvres ... le nu couché est vraiment trop bien... merci lut1... | |
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