En fait, j'avais pas précisé, mais pour moi la différence entre les derniers Lynch et le cinéma classique c'est l'état actif du spéctateur : on ne lui livre pas en pâture un film où l'interprétation est prémachée, mais il faut faire un effort actif d'interprétation des indices, histoire d'avoir une hypothèse qui tiens la route.
Mais, et ça c'est le summun du cinéma de Lynch, il y aura toujours un détail qui viendra contredire votre hypothèse.
J'ai regardé 18 fois environ Lost Highway, mais avec plaisir, parceque j'y voyais à chaque fois un film différent. Ca n'aurait pas été le cas avec Fast&Furious ou un VanDamme...
Arf, si tu veux, question schizo, je parlais essentiellement de LH, mais je pense que ça reste valable pour MD.
Pour moi Diane a pété les plombs, la première partie est à l'image de ses fatasmes (identification pathologique à son idiole Camilla), et la seconde partie (après l'ouverture de la boite bleue), une explication de texte, dans lesquels les personnages reprennent leurs corps (diane est vraiment la paumée qui débarque à hollywood, "rôle" joué par Camilla la brune dans la fantasmagorie de la première partie), la réalité est plus présente, par flash(back)s, la boite bleue c'est les billets, la clef bleue qui l'ouvre, la concrétisation de tout, l'assassinat de Camilla commendité par Diane, "C'est la fille".
Puis, hantée par ses démons (les deux vieux qui la débarque à los Angeles au début), elle se suicide. Bien que la scène du suicide intervient à la fin du film, pour moi (encore) c'est l'évènement d'ouverture de l'histoire, c'est à dire que le reste du film se situe après sa mort.
Un rêve pourquoi pas puisque ce n'est pas si contradictoire (pourquoi la mort ne ressemblerait-t-elle pas à un rêve infini), et de toute manière il est sûrement impossible de savoir ce que lynch avait en tête, et il emportera son secret dans la tombe, histoire qu'on continue à émettre tout plein d'hypothèse et de clefs de lecture sur ses films...